Une petite dernière pour la gratitude
On ne va pas se mentir, l’année qui se termine n’a pas été folichonne.
Des appels entendus à l’intifada aux poupées sexuelles enfantines ; des slogans “fuck the Jews” au nouveau féminisme anti-femmes ; des ingérences russes à la passion qatarienne ; de l’incivilité ambiante aux accrocs de la vie ; des moutons tiktokés aux prouesses de l’IA… nous voici prêts à affronter 2026 avec sérénité et impatience.
Dans cet environnement anxiogène, je veux donc dire aux miens combien je les aime. Je veux remercier quelques fées gourmandes pour leur énergie et leur créativité. Je veux rendre hommage aux musées qui m’apportent réconfort et évasion. Je veux redire à mon vélo a quel point il m’est précieux, même quand il me fait peur. Je veux réaffirmer ma motivation à écrire ce que je pense, à affirmer ce en quoi je crois, à dégommer ceux qui menacent nos modèles de liberté. Je veux continuer à cuisiner, pâtisser, bien bouffer et bien boire, parce que ma machine a besoin de carburant pour avancer.
Je sais que chaque année, je vous fait la même demande, vous, fidèles lecteurs.
Les chiffres d’ouverture de cette newsletter sont en augmentation et affichent une constance qui m’honore. Mais plus on est de fous, moins certains ricaneront.
Alors, faites-le pour nous, et transférez cette news à trois personnes de votre entourage : un(e) convaincu(e), un(e) sceptique, un(e) indifférent(e).
Impossible de faire le bilan de tout ce que j’ai avalé en 2025. Je suis moi-même proche de l’écœurement quand je parcours mes photos.
Citons quelques plats ou gourmandises : le œuf au charbon et le dessert citron de Camille Saint-M’leux chez Geoelia ; la cuisine canaille de Claire Grumelon chez Lissit ; les trottole et les agnolotti de Gilou ; les brochettes de langoustines de l’Arpaon ; l’omakase de Tsuyoshi Yamakawa chez Double ; les accords terre-mer de Paulownia ; l’omelette palace au miso de My Fermentation Coffee ; les pizzas au levain de Marthe Brejon ; le canard sauvage du Canard Sauvage ; le granola de Caphette ; le scone du Café Perlant ; le gâteau mandarine-chocolat de Bleuet ; les biscuits de Mon Loup ; le praliné noix de William Artigue et le pistache de Plaq ; l’atelier pain de Justine Lebas ; le menu végétal de haut vol de Vivide ; la tortilla de Elizaberriko Etxeberria ; les Saint-Jacques poêlées des Collonges ; les poireaux grillés de Patsy ; le classique magret de Alt.
On attend toujours de découvrir Vaisseau et Le Coquillage à Cancale, et on sera bien.
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