C’est la der de l’année.
Une année surréaliste. Une année erratique.
Nous aurons connu une Assemblée vide, puis morcelée et agitée, quatre Premiers ministres, et un nombre incalculable de ministres qui se seront refilé la patate chaude, la grogne, la colère et les inquiétudes.
Nous aurons assisté à l’élection en fanfare de Trump et à une forme d’assagissement, qui laisse peut-être présager un deuxième mandat moins discutable.
Pendant un temps béni des dieux du stade, nous avons crié en bleu, blanc, rouge, croyant un instant à la fraternité et à la Concorde, que nous avons eu la chance de fouler en mode skateboard, le mot “France” placardé sur nos mines réjouies.
Un dictateur s’en est allé, des rebelles religieux s’en sont venus, et dans de trop nombreux pays, les autocrates obtus et misogynes se sont installés dans une parfaire indifférence internationale.
Poutine a testé les limites de l’OTAN, qui a découvert qu’elle en avait, et a remis au goût du jour la Guerre Froide, sans pour autant rafraîchir le climat.
L’antisémitisme est rené de ses cendres, et a capté une jeunesse en mal de combat et d’identification. Il est devenu louable d’assimiler tous les Juifs à des “sionistes, colonisateurs, génocidaires, arrogants, riches, hégémoniques”, ressuscitant une doctrine que l’on croyait naïvement enterrée.
Une femme est devenue à la fois le symbole de l’abject et l’égérie de la dignité. La honte a changé de camp dans une chambre, tandis que dans une autre, on bafouait la lutte de la sœur d’un professeur décapité.
Les vents ont soufflé sur Mayotte, et la désolation a submergé les habitants qui n’avaient déjà pas grand-chose. Ce “petit morceau de France à l’autre bout du monde”, auquel les candidats accordent un regard tous les cinq ans, s’est rappelé à nous avec désespoir. Une épineuse, très médiatique et néanmoins très secondaire question, s’est faite entendre : “Bayrou devait-il aller en Falcon à Pau ou en Airbus à Mamoudzou ?”, entraînant avec elle un murmure de censure.
La Dame de Paris, la nôtre, a été reconstruite en un temps record, offrant à Paris et à Macron un moment de gloire éphémère. Il sera difficile de réitérer l’exploit sans renflouer les caisses, restaurer les motivations et ranimer l’action politique.
101 otages sont encore retenus à Gaza.
101 rapportés à la population française, ce sont 709 personnes emprisonnés depuis 439 jours.
Des femmes, des enfants, des jeunes gens, des personnes âgées. De la chair à négociation, des trophées de guerre. Nous ne souhaitons rien d’autre en cette fin d’année que le retour des survivants, le retour des corps, et l’arrêt des combats.
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes et vous retrouverai avec bonheur en janvier.
D’ici là, prenez la plume pour me faire part de vos suggestions : plus de ci, moins de ça, tout bien comme ceci.
Merci encore pour votre précieuse fidélité. Et si chacune et chacun d’entre vous inscrivait un petit +1, vous gagneriez ma reconnaissance.
3 kg 356 g
Voilà sans doute le poids que j’ai pris en testant pour vous, au péril de ma ligne, les nouvelles tanières bistro-gastronomiques de Paris, dont voici une liste à garder dans vos tablettes.
Erso, discret petit dernier.
Pristine, gourmandise et conviction.
Chenapan, gastronomie turbulente.
Le Matré, la bonne idée.
Le Doyenné, l’échappée.
Dandelion, précis et délicat.
Paulownia, coup de coeur.
Oobatz, pizzas d’enfer.
Café de l’Usine, charme et discrétion.
Gibon, malin coquin.
L’Arpaon, jeunes talents.
Minore, Abri de toujours.
Jeanne Aimée, réinventée.
Pluto, table musée.
Fana, Paris-Brest.
Super Huit, super bien.
Géosmine, exigence gastronomique.
Aldhéyde, goût de jasmin.
Phébé, hors cadre.
Les Trois Chocolats / Brigat / Rayonnance / Plein Coeur, pour becs sucrés.
Leven, Boni’s, Ronnie, Kiosk, Interfabric, pour bien casser la croute.
C’est avec plaisir que, pour cette dernière newsletter de l’année, nous mettons en avant un rendez-vous aussi exclusif que gastronomique (information sponsorisée).
La Maison Dom Pérignon s’associe au Meurice Alain Ducasse pour quelques soirées exceptionnelles autour des grands millésimes de cette belle maison de champagne.
Et il ne fallait pas moins que le talent doublement étoilé du chef Amaury Bouhours, l’audace du chef pâtissier Cédric Grolet, l’expertise de Vincent Chaperon, Chef de Caves Dom Pérignon et l’expérience d’Olivier Bikao, Directeur du restaurant Le Meurice Alain Ducasse, pour orchestrer cette rencontre entre produits d’exception et cuvées remarquables.
Jusqu’au 2 janvier, c’est l’occasion unique de s’installer à la Table du Chef, au cœur même des cuisines du palace, et de vivre une expérience gastronomique et sensorielle unique : huîtres, cèpes, homard bleu, veau « grain de soie », poire, cinq balades sublimant l’âme de nos terroirs et l’intense complexité d’une cuvée rosée de 2009, d’un Vintage 2015, ou d’un Plénitude 2 Dom Pérignon 2006.
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La Table du Chef
Maison Dom Pérignon / Meurice Alain Ducasse
Jusqu’au 2 janvier 2025
Uniquement sur réservation
Réservation en ligne
Par mail restaurant.lmp@dorchestercollection.com
Par téléphone +33 (0)1 44 58 10 55
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.