Quelques heures avant l’envoi de cette newsletter, Michel Barnier est nommé Premier Ministre.
Et voilà un édito qui tombe à l’eau…
On se réjouit donc de la fin de la procrastination présidentielle et on place sans doute trop d’espoirs dans la nomination d’un homme de consensus, volontaire, fondamentalement européen et d’apparente modération.
On remarque l’intervention simultanée de Jean Luc Mélanchon, suivie de près par les tweets de Panot et Faure, qui n’en ratent évidemment pas une pour attiser les rancœurs, appeler à la révolte et à la destitution, en ménageant leurs avenirs personnels plutôt que celui du pays.
On regrettera à titre personnel la jeunesse, l’ardeur et les engagements de Gabriel Attal, qui ne devrait pas pour autant disparaître des radars.
On souhaite évidemment bon courage au nouveau PM, qui sait où il met les pieds, mais ne se rend peut-être pas compte de la profondeur de la m… dans laquelle il les met.
Le budget, le pouvoir d’achat, l’éducation, le sentiment citoyen, la transition écologique, la sécurité, les réformes sociétales, les services publics, le respect, l’immigration, la culture, la politique étrangère, l’Europe, l’égalité homme-femme, la fin de vie, la lutte contre les extrémismes, l’IA, l’attractivité française,…
Et on conserve la fin de l’ancien édito, qui reste pertinent.
La procrastination n’est pas une maladie, c’est l’incapacité à gérer les émotions provoquées par le choix entre une tâche contraignante à faible récompense et une tâche peu contraignante à récompense immédiate. Pour Timothy Pychyl (Solving the Procrastination Puzzle), « Les procrastinateurs savent ce qu’ils doivent faire mais sont incapables de s’y mettre : ils sont dans le fossé entre l’action et l’intention. »
Le procrastinateur choisit donc délibérément de reporter une tâche qu’il a pourtant décidé de réaliser, même s’il sait qu’il devra en souffrir les conséquences malheureuses.
A méditer.
En bref
Entendu rue des Batignolles : “ Tiens c’est drôle, j’ai vu passer Édouard Philippe ce matin. Je n’ai pas osé lui parler, mais très classe vraiment ! ”
The mayor of London has launched a trial bus route in north London to help Jewish Londoners feel "safe when they travel". The 310 bus runs every 20 minutes between Stamford Hill in Hackney and Golders Green in Barnet.
Désinformation, appel au boycott de produits israéliens, remise en cause des responsabilités du Hamas, critique arbitraire, Benoît Huou, professeur de maths à la Toulouse School of Economics est suspendu à titre conservatoire.
L’extrême droite allemande, l’AFD, qui peine à trouver des alliés, pèsera certainement sur la politique générale. Une impression de déjà-vu…
12 personnes ont perdu la vie lors d’une tentative de traversée de la Manche. Une réaction du député LFI de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud, concernant les sordides filières de passeurs ?
Merveille d’engouement pour les Jeux Paralympiques. La France, 5e du classement provisoire des médailles. Pas de procrastination chez les athlètes porteurs de lames de course, de masques visuels ou de fauteuil.
Le bistrot du sud, mais à l’est
Il y a du CV dans ce nouveau et joli petit bistrot de la rue Saint Ambroise (oui toujours dans le 11e). Yann Placet en cuisine (ex. Anne-Sophie Pic, Guy Savoy, Akrame Benallal), et Marine Bert, charmante, en salle (ex. Lutetia, Brasserie Lazare).
C’est au Pantruche qu’ils ont imaginé leur vague - Erso en provençal - une “néo-gastronomie décontractée et accessible”. Au-delà du concept c’est très bon et encore très paisible.
Nous avons repris deux fois le maigre de ligne, en raviole de daikon, billes de melon en pickles. Peut-être en ce qui me concerne pour faire passer le goût, pourtant délicieux, de la sucrine croustillante, riz soufflé et ajo blanco (la fille qui n’a pas compris que l’ajo blanco est un gaspacho froid à l’amande et à l’ail…).
En plat, la star c’est le Pithivier veggie à la betterave fumée, palet de céleri confit aux algues, fondue de poireaux. La selle d’agneau prend des saveurs orientales et le merlan nage dans une émulsion hibiscus toute rose.
Dessert de saison aux figues, crumble au thym (top), glace tonka (mouaif, mais c’est perso).
Une adresse aussi agréable dans le fond que dans la forme.
Erso - 18 rue Saint Ambroise Paris 11 - fermé dimanche et lundi
La Tarrt du nord, mais à l’ouest
On juge la qualité d’une tarte plus à sa pâte, qu’à son appareil, et Matthias Bosgiraud, bien formé chez Colorova (une autre très bonne adresse de brunch, sandwichs et gâteaux à deux pas de Bon Marché), l’a bien compris. Ses pâtes, salées et sucrées, sont bien beurrées et parfumées.
En salé, on trouve la quiche, une tarte verte aux herbes, une autre courgettes-basilic.
En sucré, place au chocolat grand cru Nicolas Berger et sarrasin, ou une tarte/cheese cake avec purée de framboises et fruits rouges.
A commander en version entière (27-31€) ou sur place à la part (pour 7-8€, elles pourraient être un petit peu plus grandes).
Taart - 47 ave Félix Faure Paris 15 - fermé dimanche
Le pain ancien, à l’ouest aussi
Ouverture d’une nouvelle bonne boulangerie de quartier rue Legendre dans le 17e. Farines paysannes et blés anciens y sont à l’honneur.
Le pain signature, le Legendre, est pétri à la main avec un levain de vin. La baguette tradition, au levain de maïs (1€), offre une petite touche sucrée délicieuse, et le pain de mie, à dormir dessus, s’enrichit d’amidon (farine bouillie qui permet de faire ressortir le moelleux de la miche).
Rapport qualité-prix imparable.
Eveil Boulangerie - 100 rue Legendre Paris 17 - fermée dimanche
Deux bonnes nouvelles pour la semaine prochaine.
Enfin le retour des expos.
Et… roulement de tambour… un partenariat rémunéré avec une très belle maison de champagne.
Je ne vous remercierai jamais assez pour votre impressionnante et émouvante fidélité. J’espère que vous cliquerez sur la campagne, par intérêt et par amitié, pour continuer à soutenir la newsletter la plus libre et la plus sympathique du net ;-)
Carmel, Eden, Hersh, Alexander, Almog, Ori ont été assassinés par le Hamas
quelques heures avant leur libération. Le corps d’Eden pesait 35 kg.
Après 335 jours de captivité, 66 otages sont encore prisonniers du Hamas à Gaza.
35 corps d’otages assassinés sont retenus par les terroristes.