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Par Karine Salomon
29 août · 2 mn à lire
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Ici la voix

La voix de la sagesse, de la fierté et de la fraternité.


Ce que nous ont appris ces JO et ce que devraient confirmer les Paralympiques qui débutent aujourd’hui après une cérémonie vibrante et splendide, c’est que les français sont capables de concorde. Cette “union des cœurs et des volontés, qui produit la paix”. 
Et que, dans leur grande majorité, ils se moquent de la couleur de la peau, de la religion, de l’orientation sexuelle, de la mode capillaire, des membres trop courts et des fauteuils à roulettes, pour autant que l’on privilégie la citoyenneté et l’intérêt collectif à toute conviction personnelle.

Il est donc possible d’aimer la police et de le leur dire, de ne brandir QUE des drapeaux français, de s’accorder, et d’entonner la Marseillaise avec ferveur.

Mais alors, si les Français savent être résilients, joyeux et unis, d’où vient donc la discorde et l’hostilité auxquelles nous faisons face depuis des mois ? De nos dirigeants politiques, trop souvent à côté de la plaque ? De nos élus criards, revendicateurs et gémissants ? Des néo-féministes, néo-écologistes, néo-progressistes, néo-décolonialistes, trop occupés à blâmer le passé plutôt qu’à construire un avenir apaisé, inclusif et divers ? Des radicaux, de droite comme de gauche, qui se régalent des réquisitoires et des diabolisations ?

On ne peut qu’en vouloir aux représentants des partis dits républicains, PS de Glucksmann, LR de Wauquiez, majorité présidentielle de Attal, Philippe, Bayrou, de ne pas être capables de s’allier le temps de quelques réformes, de gauche ou de droite, pour casser la dynamique des épouvantails de la République.

Aucun(e) premier(e) ministre ne mettra tout le monde d’accord. Il y aura toujours à redire.
On lui demande du courage et de l’abnégation, de la fermeté et de l’indulgence. On lui demande de se battre contre ceux qui prêchent la zizanie et menacent la démocratie. Les adeptes de l’ostracisme et du retour au Moyen-Age.
On lui demande enfin de n’être ni naïf, ni complaisant envers l’extrémisme islamiste, car, comme l’a dit avec beaucoup d’inquiétude Kamel Daoud au micro de France Inter, “on peut perdre un pays très facilement”.
Tâchons de le garder avec sa flamme, son audace et sa fierté.


Pasta o niente

La mode des pâtes fraiches maison a conquis la capitale, et on les retrouve sous toutes les formes, en version classique ou surprenante, larges et plates, en tubes épais, ou même façon “gros vers de terre”, accomodées à toutes les sauces.

On vous a déjà parlé de Piannotera, délicieuse trattoria / galerie d’art, où Rosa, la cheffe, continue avec justesse son petit bonhomme de chemin en nappes blanches, vaisselle raffinée et plats originaux.

Il y a Sugo aussi, dans un genre efficace, abordable, généreux, classique et savoureux. Parfait pour vaincre la furieuse envie de bonnes pâtes qui nous prend parfois.

Et Pastore, où l’on se régale d’une gastronomie italienne audacieuse et colorée.

Enfin, il y avait Passerini, avant que Giovanni ne se perde un peu dans les affres de la médiatisation et du succès.

Pianoterra - 49, rue Popincourt Paris 11 - Du mardi au vendredi midi et soir
Sugo -16 rue Saint-Augustin Paris 02 - ouvert tous les jours sauf dimanche soir
Pastore - 28 rue Bergère Paris 09 - fermé lundi et dimanche
Passerini / Passerina - 65 et 44 rue Traversière Paris 12 - horaires à consulter

A découvrir cette rentrée trois récentes adresses de pasta fresca.

Scarpetta, la nouvelle trattoria de Fabien Lombardi (Faggio, Bambino…). Nappe immaculée, assiettes coquettes et menu en VO. C’est bon et agréablement chic, mais un chouïa cher pour des portions qui feraient ronchonner les nonna romaines.
Agnolotti ricotta, pecorino, menta, aspragi, limone.
Aglio e olio nostro.
Parpadelle al ragu d’agnello, besciamella al cucchiao.
Pour attendre élégamment Marcello.
Prix sérieux : 22 et 29€ le plat de très bonnes pâtes.

Dans un genre bien différent, piquant et grouillant, Fellows, deuxième adresse du groupe Maslow, bien décidé à faire oublier aux omnivores les bolognaises et autres palourdes.
Dans une ambiance animée, les pasta se mélangent à la harissa maison, à l’émulsion de fromage fumé, à la tomme basque et au zaatar pour une cacio pas peppe. Il y a bien de la boutargue, mais elle ne vient pas de la mer, et du ragu, mais aux champignons mijotés.
Prix doux : 9 et 13€ le conséquent plat de pâtes vraiment marrantes.

Dernier arrivé dans la famille des “maisons de pâtes”, Adela (pas encore testé). Où l’on repart sur des recettes classiques, ragu, putanesca, genovese, funghi et quelques spéciales du jour.
Les pâtes sont réalisées à l’envie, et prouvent l’infini diversité de leurs formes.
Prix normaux : 16 et 19€ le classique rital.

Scarpetta - 72 rue Marguerite de Rochechouart Paris 09 - fermé mardi et mercredi
Fellows - 84 rue du Fbg Saint Denis Paris 10 - ouvert 7/7
Adela - 20 rue du Fbg Poissonnière Paris 10 - ouvert 7/7

Ndlr. Oui, les adresses sont encore une fois au centre et à l’est de Paris.
Je ne suis pas maîtresse des ouvertures, ni responsable des baux commerciaux.
Restent le métro, le vélo et les taxis…