À l’heure où j’écris ces lignes, Michel Barnier a lancé les derniers rounds de consultation avant de nommer le gouvernement. Peut-être aujourd’hui ou demain ? Ce week-end ?
C’est que la tâche est plus ardue qu’il n’y parait. Wauquiez hésite, Attal menace, Larcher surveille, Chenu exige, Roussel conseille, Delga refuse, Bouamrane aussi, Macron s’en mêle, et Faure…, Faure comme d’habitude, ne fait rien.
Mettre en place une politique économique de relance tout en comblant le gouffre du déficit, conserver les acquis sociaux et défendre les services publics tout en valorisant le travail, imposer la transition écologique, peser sur la scène internationale, défendre l’Europe malmenée, améliorer la sécurité et le pouvoir d’achat, soutenir l’éducation et la santé,… Franchement, on se demande qui voudrait y aller.
Il est encore heureux que Barnier ne soit pas allé chercher du côté de la Fête de l’Huma, nous nous serions retrouvés avec de Villepin, écume antisémite aux lèvres, cherchant pathétiquement le buzz et la reconnaissance, devenu l’égérie du NFP et des maltraiteurs de l’Histoire.
À l’heure où j’écris ces lignes, certains se frottent les mains, là-bas, tout à droite, sages et patients.
À l’heure où j’écris ces lignes, la situation au Proche-Orient s’aggrave et, à l’aube de la triste commémoration des attentats du 7 octobre, nous souhaitons encore une solution de paix qui permettrait aux populations israéliennes, palestiniennes et libanaises de se débarrasser des groupes terroristes, armés par l’Iran, qui pourrissent la région depuis tant d’années.
Que les puissances occidentales fassent pression, économiquement et politiquement, sur les mollahs iraniens et cessent de se prosterner, comme le précité de Villepin, devant le Qatar. Et qu’elles répriment les appels à l’intifada, lancés sans aucune inquiétude, sur leurs propres territoires.
À l’heure où j’écris ces lignes, un énième plan de libération des 101 otages et de cessez-le-feu vient d’être proposé par Israël au Hamas. Espérons.
Moins loin que Bengalore
Quand tout à coup, une furieuse envie de cheese naan et de butter chicken vous prend, voici Dehli Bazaar.
C’est bon, c’est rapide, c’est relevé, mais pas que.
On a l’impression d’être chez Dishoom à Shoreditch, pour celles et ceux à qui le concept parle.
À la carte, on retrouve des chaat, petits en-cas de street food originaires de Dehli (poulet frit, brioche farcie, beignet oignons pois chiche…), des spécialités au Tandoor, des classic mijotés et bien entendu les naans sans lesquels les sauces restent orphelines. Un petit kulfi (glace traditionnelle pistache) en version sundae, et un lassi mangue pour adoucir le tout.
Joli décor et service efficace, super rapport qualité-dépaysement.
Dehli Bazaar - 71 rue Servan Paris 11 - ouvert 7/7
Déesses mythologiques
Déjà derrière bon nombre d’adresses gastronomiques de la capitale (Substance, Hémycicle, Contraste…), avec toujours le même modus operandi : mettre une ou un chef(fe) expérimenté(e) à la tête d’un bel établissement et le laisser s’épanouir dans son langage culinaire, le groupe Eclore reprend Phébé dans un quartier où il n’y a…rien.
Et bien que cela ne corresponde pas franchement à nos inclinations, il faut avouer que la cheffe Pauline Nicolas, ancienne de la maison Rostang, sait préparer le sauté de veau !
La carte fait dans le français classique, une petite touche féminine en sus : joues de lotte, salade de pissenlits, fricassée d’encornets, hampe de bœuf, côte de veau, crème brûlée. Ce n’est pas donné, mais c’est copieux, très bon et revigorant.
A noter, le décor art déco classé, et le menu déjeuner à 29€ E/P qui ce jour-là proposait sébaste et mirabelles - presque plus alléchant que le menu du soir.
Phébé - 190 rue de Courcelles Paris 17 - fermé dimanche et lundi
Les adresses bistronomiques étant si rares à l’ouest d’une ligne Jules Joffrin - Saint Placide, on en remet une couche sur le super bon Super Huit, installé rue de Miromesnil, et ouvert il y a peu par l’équipe du restaurant Mieux - qui n’est pas très loin non plus, rue Saint Lazare.
Dommage, l’absence d’un menu déjeuner fait grimper l’addition, mais on s’est, encore une fois, régalé.
Le thon blanc confit, tomates anciennes… à saucer sans modération, avant d’aller faire la sieste…
Super Huit - 95 rue de Miromesnil Paris 08 - fermé samedi et dimanche
La fête au musée
Les 28 et 29 septembre, le Jeu de Paume fête ses 20 ans et ouvre gratuitement ses portes pour un week-end arty et festif. Au menu, food trucks, projections, transats et musique.
L’occasion aussi de découvrir les expositions très attendues d’une grande cinéaste belge et d’une photographe américaine majeure : Chantal Akerman et Tina Barney.
Bien sûr, nous vous en reparlerons plus en détail, mais il n’y aura pas de newsletter la semaine prochaine - cris, pleurs, protestations… -, il va donc falloir patienter un peu.
Le Jeu de Paume fête ses 20 ans - le programme
En collaboration commerciale avec la Maison Dom Pérignon.
Tables gastronomiques et remarquables
Pour souligner l’intensité et la finesse du Dom Pérignon Vintage 2015, fruit d’une année au climat contrasté et expressif,
Vincent Chaperon, Chef de Cave Dom Pérignon depuis 2019,
Amaury Bouhours, Chef Exécutif du restaurant doublement étoilé Le Meurice-Alain Ducasse et membre de la
Dom Pérignon Society,
et Julie Rothhahn, Designer Culinaire,
s’associent pour quatre « Tables Créatives » d’exception, fruits de la complicité de la Maison Dom Pérignon avec le monde de la gastronomie et l’art de la création.
En un prélude et quatre actes, 26 convives vivront une expérience gustative et visuelle singulière. Une immersion sensorielle mettant à l’honneur la création du champagne, la création gastronomique et le design culinaire.
Tables Créatives Maison Dom Pérignon
Du 8 au 11 octobre 2024, au Restaurant Le Meurice-Alain Ducasse
228 rue de Rivoli, 75001 Paris
650€ - Diner immersif pour 26 personnes uniquement.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.