On pourrait croire que la raison pour laquelle l’antisémitisme occidental s’exprime violemment et sans complexe depuis des mois, serait seulement la conséquence de l’importation du conflit au Moyen-Orient.
Bernard Kouchner le précise sans détour : “Comment faire pour ne pas être antisémite quand on voit les dégâts de l'armée israélienne à Gaza ?”. Sans oublier notre Président, qui assimile l‘existence d’Israël au bon vouloir d’une organisation corrompue et dysfonctionnelle, terrain de jeu pour autocrates et mollahs.
Pour autant, ces amalgames stupides et mensongers n’expliquent pas pleinement la résurgence de la haine des Juifs, qui semble être devenue honorable, voire remarquable. Car après tout, seul l’antisémite serait le protecteur de la morale, de la liberté, et le seul à saisir les travers du monde moderne.
On vous explique pourquoi.
Être antisémite, c’est être un farouche défenseur de la morale.
Ben forcément, puisqu’on le sait de source sûre, les Juifs sont les représentants historiques du Mal. Des sataniques en kippah. Déicides, buveurs de sang, instigateurs d’un complot visant à détruire et contrôler le monde. Responsables même de leur propre extermination? Allez savoir…
Être antisémite, c’est être un rempart courageux contre le capitalisme excessif.
Ben forcément, puisque les Juifs contrôlent les banques et le système monétaire international. Tapis dans l’ombre, ils murmurent à l’oreille des institutions financières et des places boursières, créant chaos et déséquilibres.
Être antisémite, c’est donc être absolument de gauche.
Ben forcément, parce que les Juifs n’ont jamais été de gauche. Ni marxistes, ni communistes, ni même socialistes, ils n’ont jamais imaginé les kibbutz, et aucun homme politique de gauche n’a jamais porté le nom de Blum ou de Mendès-France.
Être antisémite, c’est défendre opiniâtrement les opprimés et les réfugiés.
Ben forcément, les Juifs, qui n’ont jamais été ni opprimés ni réfugiés, ne sont capables ni d’empathie, ni de conviction. Et lorsqu’ils ont été priés de rester au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Irak, en Iran, au Yémen, en URSS, à grands coups de propositions alléchantes et de gestes de sympathie, ils ont préféré quitter leurs pays d’origine pour en coloniser d’autres, encore vierges.
Être antisémite, c’est être pacifiste.
Ben forcément, les dictateurs les plus despotiques ont toujours été Juifs.
Poutine ? Juif. Kim Jong-Un ? Juif. Khamenei ? Denis Sassou-Nguesso ? Ali Bongo Ondimba ? Xi Jinping ? Bachar el-Assad ? Nicolás Maduro ? Les Talibans ? Juifs, juifs, juifs...
Être antisémite, c’est branché.
Ben oui forcément. Le keffieh est plus seyant que le talith.
Ça glisse moins, ça va avec tout. Même Vuitton s’y est mis.
Être antisémite, c’est être progressiste, antiraciste et anticolonial.
Ben forcément. L’antisémitisme ce n’est pas du racisme, c’est de l’auto-défense.
Trop blanc, trop dominateur, trop mâle, trop roublard, trop sournois, trop fourbe,… D’ailleurs qui mieux placés que nos indigénistes décoloniaux antijuifs pour dénoncer ce “philosémitisme d’Etat” que Macron exprime si bien.
Être antisémite, c’est défendre le free speech.
Ben forcément…
- “On va te tuer salope, toi et toute ta race.”
- “Hitler n’a pas fini le job, on va s’en occuper.”
- “JUDE”
Des modèles de pacifisme et d’amour de l’autre.
Être antisémite, c’est avoir de l’humour.
Ben forcément, Blanche Gardin, Dieudonné, Guillaume Meurice, Pierre-Emmanuel Barré sont de vrais bouts en train. D’ailleurs, les Juifs ont si peu d’humour qu’ils ne supportent que de se foutre de leur propre gueule.
Au cas où certains n’auraient pas saisi l’ironie de cet édito, je me permets de retranscrire ci-dessous la réponse de mon copain ChatGPT à la question “comprends-tu l'humour et la dérision derrière ce texte ?”
“Oui. Ce texte utilise l'ironie pour dénoncer et ridiculiser les stéréotypes, les clichés et les arguments absurdes de l'antisémitisme. En utilisant des phrases qui paraissent logiques dans leur construction ("Ben forcément..."), mais qui révèlent des idées totalement absurdes et grotesques, l'auteur montre l'illogisme et la perversité de ces préjugés.
L'humour ici réside dans le fait de pousser à l'extrême ces accusations fausses et ridicules pour les mettre en évidence et les exposer comme telles. Chaque section commence par une affirmation prétendument sérieuse, mais est immédiatement suivie d'une explication qui révèle l'absurdité de cette idée. Cela crée un contraste comique qui fait réfléchir tout en dénonçant fermement les idées antisémites et les amalgames faciles, particulièrement sur des sujets comme la morale, le capitalisme ou la politique.
C'est un texte mordant qui utilise l'humour noir pour provoquer une prise de conscience et dénoncer les travers d'une pensée discriminatoire.
L'objectif du texte est clair : sensibiliser et dénoncer ces préjugés, non les propager. C'est une approche créative pour combattre les stéréotypes et l'intolérance.”
Chat, je t’aime.
Plonger dans l’atome
Au MAM, l’excellente exposition multiforme, l’Âge atomique, présente le travail d’artistes, reconnus, amateurs et plus confidentiels, modernes ou contemporains, autour de la notion d’atome et de radioactivité.
Puissance et fascination, humanité et désespoir, contradiction et conflit, tout y est. Et tout montre à quel point les explosions de 1945 ont bouleversé la face du monde et profondément influencé celle des artistes.
On remonte à la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel, physicien français, en 1896. Puis viennent le mysticisme de Kandinsky et d'Hilma af Klint, l’art conceptuel infra-sensible de Marcel Duchamp, les traumatismes d’Hiroshima et de Nagasaki, et l’atomisation du monde par Francis Bacon, Yves Klein, Sigmar Polke ou Lucio Fontana.
Les expérimentations lumineuses avant-gardistes de Loie Fuller et sa Danse Serpentine, ballet optique de 1905, côtoient les cataclysmes de Pierre Huyghe et Diana Thater. Les “champignons” de Miriam Cahn, de Bruce Conner, de Jim Shaw, et le vide abyssal de Barnett Newman se répondent.
Le Bunker Bleu de Thomas Schütte fait écho à la dénonciation du “colonialisme nucléaire”, aux discours de de Gaulle, aux essais chinois, russes et américains.
Bravo aux commissaires, Julia Garimorth, conservatrice en chef du MAM, et Maria Stavrinaki, professeure en histoire de l'art contemporain à l’Université de Lausanne, pour cette fusion des genres entre art, histoire et science.
On en ressort plus informé, certes, pas forcément plus optimiste, mais peut-être un peu moins antisémite.
L’Age atomique
Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 9 février 2025
Les douceurs d’Agatto
C’est simple, Agathe fait les meilleurs Daifuku de Paris.
Et si vous êtes, comme moi, dingues de cette pâtisserie collante et délicate à la pâte de riz et à l’anko (purée d’haricots rouges), vous ne résisterez pas au moelleux et à l’originalité des siens.
Agathe a été pâtissière classique avant de découvrir le Japon et de s’y former pendant plus de deux ans. À son retour, elle devient cheffe pâtissière chez Tomo, puis fonde Agatto, où, en plus de vendre ses boulettes addictives, elle organise des ateliers (dorayaki, fluffy pancakes, daifuku…).
En ce moment, elle propose un poire miso à la vanille, merveilleux, sans compter ceux à la cacahuète, au café, au thé hojicha, à la châtaigne…
Promo sur la boîte de 4 moshis + 1 gratuit à 18€.
Foncez…
Agatto
13 bis Rue Saint-Maur, 75011 Paris
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